VOYANCE : Peut-on poser toutes les questions ?

Par Nathaly Bloch, médium

Née dans une famille aucunement attirée par le paranormal, elle a compris dès mon plus jeune âge qu’elle était une enfant nantie d’un don bien particulier, qui me permettait d’entrer en communication avec les défunts et de voir l’avenir.

Son intuition fut évidente dès ma petite enfance mais mon don de précognition fut réellement révélé à l’âge de 7 ans lorsqu’elle prédit la mort d’un parent, mort inattendue qu’elle a décrite dans les détails. Ses proches purent enfin mettre un nom sur sa « différence », le don de voyance.

Aujourd’hui, Nathaly Bloch ce consacre exclusivement et ce depuis plus de 25 ans à la médiumnité, à la voyance et à la découverte des vies antérieures, mais elle laisse toujours beaucoup de place à ses autres passions qui sont: l’écriture, la méditation, la lecture, la musique, l’Art et les Voyages.


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Une voyante doit-elle, et peut-elle, répondre à toutes les questions de ses consultant(e)s ? 

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Une conversation récente avec une amie voyante de Belgique m’a fait mesurer les différences notables, selon les pays,  des questions de ceux et celles qui consultent des voyants. Alors que nous parlions de l’infidélité soupçonnée des conjoints de nos consultant(e)s, mon amie belge m’affirma qu’on ne lui posait jamais clairement cette question : « M’a-t-il (elle) trompé(e) ? ». Et que d’ailleurs si c’était le cas, elle ne souhaiterait pas y répondre.

Et bien en ce qui me concerne, c’est une question que l’on me pose très très souvent et à laquelle il ne m’est pas possible de me dérober (« je vois la réponse, mais je ne vous la dirai pas ! »). Si je ne réponds pas à cette angoisse qui souvent les obsède et les empêche de vivre sereinement, mes client(e)s potentiellement trompé(e)s me seront très vite infidèles et changeront de voyante…

Tout ceci m’a donné aujourd’hui envie de rédiger un nouvel article sur les questions de ceux et celle qui me consultent.

Peut-on répondre à toutes les questions ? Y a-t-il des questions taboues (interdites) ? Quelles sont les questions les plus originales qu’on m’ait posées ? Existe-t-il des questions sans réponse possible ?

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Les questions interdites

Prédire la mort

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Il n’est pas question pour une voyante de prédire la mort d’autrui, ou même de la personne qui me consulte. C’est l’interdit total.

Pendant de longues années, je le précisais au début de chacune de mes consultations de voyance : « Je ne prédis pas la mort ». Généralement, la personne me faisant face prenait un air gêné « Ah bon il y a des gens qui vous posent cette question !!! ».

Oui plus d’une personne sur trois, est tentée de me poser cette question, et pas toujours avec des motivations louables. Que ce soit pour un mari devenu indésirable, ou pour un parent dont on attend l’héritage avec impatience, ou  d’un(e) client(e) hypocondriaque craignant sa propre mort, ce qui guide ce type de question est souvent immoral. Mais ce n’est pas cette immoralité qui rend cette question taboue. C’est ainsi. Un voyant ne doit pas prédire la mort.

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Ma cliente traverse régulièrement la Méditerranée pour venir me consulter à Paris. J’aime son exubérance, ses excès, ses caprices. Elle m’envoie plein d’amies. Elle arrive toujours avec plusieurs heures de retard, mais j’ai fini par m’y adapter.

Un jour elle me parle de son ancienne voyante et me dit : « Tu comprends je ne peux plus lui faire confiance, ses enfants sont morts dans un accident de voiture et elle ne l’a même pas vu !  Sinon elle les aurait empêchés de monter dans cette voiture ! D’ailleurs j’en ai parlé autour de moi, pour que les gens cessent de la consulter !».

Je suis envahie d’une immense tristesse : « Crois-tu vraiment qu’une maman, même voyante, puisse absorber de telles images, la mort de ses propres enfants, et si cette mort est déjà écrite, quel messager sans cœur pourrait lui envoyer de telles informations de l’au-delà ? ».

J’ai demandé à ma cliente de ne plus jamais venir me consulter et j’ai toujours refusé depuis de la recevoir à nouveau. Car celui ou celle qui est nuisible à autrui, finira certainement  un jour par nous être nuisible.

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Oui la mort est plus qu’un tabou, c’est une information qui reste la propriété du « créateur ». Bien entendu, on ressent le danger, on pressent la fin proche, mais jamais un voyant ne doit et ne peut prédire la mort d’autrui.

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Les questions dont les réponses peuvent nuire à autrui

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Même si il paraît que le client est roi, il existe bien entendu des questions qui appartiennent à la stricte intimité d’autrui.

Non, on ne doit pas divulguer à un époux que sa femme a été violée enfant par son propre frère. Et que ceci explique son mal-être. C’est à la personne directement concernée de lui révéler son secret de famille.

Souvent l’amour pousse mes consultants à tout vouloir savoir du passé de l’être aimé « Je sens qu’il (elle) me cache quelque chose ! ».
Oui il m’est arrivé de ne pas révéler une infidélité d’un soir quand je captais un couple solide. Oui il m’est arrivé de capter des histoires d’inceste ou de viol et de préférer les taire en d’orientant mes clients vers un bon psy qui saurait comment refermer leurs blessures d’enfance.

Oui il m’arrive régulièrement d’affirmer avec autorité : « C’est une information qui ne vous concerne pas directement et qui peut porter préjudice à l’autre personne. Posez-lui la question  et voyez si elle accepte de vous répondre ! ».

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Les questions difficiles

(dont les réponses sont dures à entendre)

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Les questions les plus périlleuses concernent bien entendu le domaine affectif. Que ce soit en amour, en amitié, ou dans la cellule familiale, il est souvent douloureux d’apprendre à mes consultant(e)s ce que l’autre fait, éprouve ou pense.

On est bien entendu parfois tenté de s’esquiver, mais ce n’est pas ainsi que je conçois la voyance. Je pense qu’une consultation de voyance est un acte important, qui doit éclairer et donc aussi informer. Donc, je n’aime pas être évasive, et je n’aime pas ne pas répondre clairement aux questions de mes consultant(e)s, même quand mes réponses fâchent….

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L’infidélité

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Je dirais qu’une personne sur quatre (c’est une estimation) me consulte à ce sujet. « M’a-t-il (elle) trompé(e) ? Je vous préviens je suis prêt(e) à tout entendre ! »

Autant il est facile d’enquêter sur le présent par le biais d’un bon détective privé, autant il est souvent impossible de savoir ce qui s’est réellement déroulé par le passé.

C’est une question à laquelle je ne crains pas de répondre, en mettant le conditionnel bien entendu, mais certains détails captés font qu’on comprend très vite (prénom, lieu, période..) que nos informations sont véridiques. Que le mari ou l’épouse a bien été infidèle.

Il faut bien entendu savoir différencier l’infidélité unique d’un soir de solitude et les habitudes récurrentes d’infidélité.

L’infidélité est d’ailleurs quelque chose que l’on capte très bien en voyance, car souvent les messagers de l’au-delà pensent qu’il est grand temps que le(la) consultant(e) ouvre les yeux sur un(e) conjoint(e) infidèle.

Reste qu’il faut bien entendu n’en parler qu’à celui ou celle qui souhaite en être informé(e) et cela me rappelle en ce sens une vieille expérience qui m’a servie à vie de leçon.

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Ma cliente ne supporte plus son mari depuis fort longtemps. Eternel séducteur, il sort presque tous les soirs soi-disant pour son travail. La néglige et ne s’occupe pas de leurs enfants. Je suis accoutumée à ses reproches, mais contre toute-attente le couple tient. Ma consultante ne semble d’ailleurs pas douter de la fidélité de son époux, et donc c’est un domaine que je n’aborde jamais avec elle (malgré mes fortes présomptions d’infidélité du joli-cœur).

Un jour elle arrive excédée : « Ça y est je sais pour sa secrétaire ! »

Je lui réponds spontanément : « Oh la ça fait bien deux ans que ça dure leur liaison, je suis soulagée que tu le saches enfin ! ».

Elle laisse tomber son sac à main : « je parlais du fait qu’il a licenciée son ancienne secrétaire. De quoi diable es-tu en train de me parler ??  Il se faisait son ancienne secrétaire ? ».

Non seulement ma cliente n’était au courant de rien, elle ne l’aurait d’ailleurs jamais su si…Alors ai-je commis une gaffe ou quelqu’un de l’au-delà en a-t-il eu assez de sa naïveté ?? Toujours est-il que c’est une maladresse que je ne commets plus depuis. Je ne dis que ce que les gens veulent savoir.

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Le manque d’amour de l’autre

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On peut être très amoureux de quelqu’un qui ne l’est pas vraiment, ou pas du tout, et qui parfois prétend l’être.

Quand je capte que ce manque d’amour est définitif, et que celui ou celle qui me consulte perdra trop de temps dans une histoire à sens-unique et ses dernières illusions, je pense qu’il est de mon devoir de leur parler du manque de réciprocité amoureuse, surtout quand l’histoire ne fait que démarrer (arrêter les dégâts avant qu’il ne soit trop tard). J’ai une expression toute faite qui résume bien la situation « Il (elle) n’est pas encore entré(e) dans cette histoire d’amour et je crains que contrairement à vous,  il, ou elle, n’y entre jamais… »

Oui on peut continuer d’aimer quelqu’un qui ne nous aime pas, le savoir, et s’en satisfaire, mais l’amour est un peu comme le tango, une danse fabuleuse qui se danse à 2…

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Ma consultante est euphorique. Elle a rencontré un joli veuf dans sa chorale. Il la couvre de déclarations enflammées, de petits cadeaux…Le bonheur amoureux devrait être au rendez-vous. Mais quand je me connecte à cet homme, je ne capte aucun sentiment amoureux vis-à-vis de ma cliente, pire je pense que c’est un jeu que cet homme mène avec d’autres femmes esseulées…

Après avoir tourné autour du pot, je me lance : « Ecoutez franchement, je ne pense pas qu’il soit vraiment amoureux de vous et qu’assez vite il va jeter son dévolu sur une de vos copines de paroisse ! »

Autant dire que peu après notre rendez-vous, ma cliente m’envoya un petit mail assassin pour me dire à quel point je l’avais déçue, et que c’était « du grand n’importe-quoi ! ». Mais quelques jours plus tard, assistant malgré elle au baiser langoureux de l’être aimé avec une autre chanteuse du dimanche, elle m’appela contrite « Finalement, comme vous m’aviez prévenue, ça m’a fait beaucoup moins mal… ».

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Ce que l’autre pense de moi ?

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C’est une question extrêmement fréquente. Que ce soit au sujet d’une amie, d’une sœur, d’un collègue de travail, de son patron, de sa belle-mère…C’est une curiosité (inquiétude ?) régulière de ceux et celles qui me consultent.

Finalement, la réponse est le plus souvent rassurante : non l’autre ne vous déteste pas, non ce n’est pas elle qui a fait courir une rumeur à votre sujet, non votre mère ne préfère pas votre sœur…

Il arrive parfois que la réponse soit très dérangeante, voir traumatisante : Une soi-disant meilleure amie qui raconte des horreurs sur vous, un patron amical qui attend la faute pour mieux vous licencier…Il est parfois question d’hypocrisie et de manipulation dans ces relations sensées être amicales.

Alors que doit alors faire la voyante ? Parler, ou se taire ?  Là encore, je préfère dire les choses, et éviter ainsi à mes consultant(e)s bien des désillusions. Oui il existe des gens qui ne nous aiment pas, et qui ne nous aimeront jamais. Et ces gens-là peuvent s’avérer nuisibles, en trompant votre confiance.

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Les questions étranges

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En fin de consultation, je propose régulièrement : « Avez-vous des petites questions que vous n’auriez pas osé me poser ? »

Et à ce moment-là, l’originalité est souvent de mise. La plupart du temps, il s’agit d’effacer un doute de l’esprit : A-t-il bien déjeuné dans le parc avec un simple sandwich ? A-t-elle vraiment perdu les boucles d’oreilles que je lui avais achetées ? Est-ce que mon patron est franc-maçon ? Est-ce que ma sœur ne drague un peu son collègue de travail ? Si j’avais joué au basket aurais-je été un champion ? Pensez-vous que j’ai été prêtre dans une vie antérieure ?

La liste est longue et souvent la formulation de ces petites questions me fait sourire. Mais même ces petites interrogations, qui semblent parfois sans importance et sans réelle portée se révèlent avoir des conséquences, comme le prouve le dernier récit qui suit :

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Ma cliente a une relation conflictuelle avec son frère et m’interroge souvent à son sujet, en espérant d’ailleurs toujours que je le voie enseveli sous les problèmes. Elle lui souhaite visiblement tous les malheurs du Monde…Un jour elle m’interroge : « Est-ce lui qui a cassé ma poupée Clotilde lorsque j’avais 6 ans ? » J’essaie de m’esquiver tant leur relationnel est tendu : « Est-ce bien important ? C’était il y  a 40 ans ! ». Elle insiste : « C’est primordial. J’ai commencé à le détester à cause de cela. Il a toujours nié, mais ça ne peut être que lui ! ».

Je me mets en transe sur les souvenirs de poupée, et je capte un gros pied d’homme, au minimum taille 45, écraser la poupée : « Qui est Jean-Paul ? ».

Il s’agissait du père, qui avait malencontreusement détruit la poupée et s’était bien gardé de s’exposer aux foudres de sa fille en lui avouant.

Le père étant encore en vie, ma consultante a dorénavant concentré tous ces reproches d’enfance sur le pauvre homme et s’est réconciliée avec son frère. Un mal pour un bien ?

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Pour ma part, je considère que toutes les questions sont légitimes, il n’y a pas de petites et de grandes questions, par contre la manière d’y répondre est propre à la voyante consultée. Chaque voyante est unique et a souvent sa propre déontologie, je n’ai fait ici qu’y exprimer la mienne.


Contact auteur de l’article


Nathaly Bloch – Consultation de voyance

Rue Lecourbe – 75015 PARIS

06.33.45.86.06 –  www.nathalybloch.com


4 commentaires sur “VOYANCE : Peut-on poser toutes les questions ?

    Virginie

    (19 juillet 2017 - 10 h 14 min)

    je partage qu’un voyant ne doit pas parler de mort ni de santé. Ce dernier doit faire attention à ce qu’il avance. D’autant que son art est passible d’erreurs.

      Jean marc

      (17 décembre 2019 - 7 h 50 min)

      Bonjour je m’appelle Jean Marc j’ai 53 ans je voudrais savoir si j’ai un don pour tirer les cartes

    François

    (19 juillet 2017 - 16 h 13 min)

    Et oui, un voyant ne pas avoir réponse sur tout ! Merci Nathaly pour cet article.

    Maude

    (19 juillet 2017 - 20 h 13 min)

    Le voyant n’est pas une machine à prédire. On doit l’interroger sur des points essentiels.

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