Nathaly Bloch : Journal d’une voyante

Le récit  d’une amnésie

et d’une renaissance

 

Depuis vingt ans, Nathaly Bloch est l’une des valeurs sûres dans le monde de la  médiumnité et de la voyance.

Il y a quelques années, suite à une grave agression subie lors de ce qu’elle nomme la « consultation de voyance de trop », Nathaly Bloch a souffert d’amnésie durant près d’un an.

Elle a alors entamé un périple pour reconstituer sa mémoire, et pour se ré-apprivoiser.

Elle nous livre aujourd’hui cette tranche de vie dans  le livre « Journal d’un voyante », qui est  publié ce mois-ci  aux éditions Favre.

Femme de cœur, Nathaly Bloch se raconte sans faux semblant.

Elle lève aussi le voile sur la vie d’une voyante du XXIème siècle, entre passion et turbulences.

 

Rencontre.

Vous nous présentez aujourd’hui votre livre « Journal d’une voyante ». Le récit d’un chapitre délicat de votre vie. Racontez-nous…

J’exerçais la voyance depuis une vingtaine d’années à Paris.

Je bénéficiais d’une belle renommée. J’étais souvent sollicitée par  les médias. J’ai été mise en avant par différents sites dont  aufeminin.com…

Ma clientèle était éclectique.

Ancienne juriste, j’avais naturellement mis mon sixième sens au service des entreprises. Mais je recevais aussi des consultants pour leurs affaires de cœur et  de famille.

Ceci pour vous dire que ma vie était remplie, pleine de sens et d’évidences.

J’étais aspirée  dans une sorte de  tourbillon.

Trop sollicitée, je me sentais obligée de pousser mes propres limites.

Et puis il y a quelques années, j’ai senti une fragilité s’immiscer sournoisement en moi.

J’en faisais trop.

 

J’étais devenue une insupportable machine à prédire.

Un vrai cliché.

 

Mon hypersensibilité ne me permettait plus d’absorber ce flot continu d’émotions.

Je n’en pouvais plus. Je commençais à détester ce que je faisais.

Je  n’aimais pas  la voyante que j’étais devenue.

J’avais envie de faire un break mais je ne m’autorisais pas à « abandonner » brutalement  mes consultants et mes consultantes.

Cette pause désirée, je l’ai faite.

Contrainte et forcée par un événement qui a fait basculer ma vie.

Une agression brutale et le disque dur de la mémoire est effacé

Le « stop » fatal a été donné par l’un de mes fidèles clients.

Cet homme, un riche industriel,  n’a pas supporté ce jour-là, l’une de mes affirmations concernant ses infidélités envers son épouse.

Au cours de la consultation, il m’a demandé- fermement- de me taire, puis il m’a bondi dessus et il m’a mis KO par une série de coups de poings en pleine tête.

 

En quelques minutes, ma vie a plongé dans le néant.

 

Ma mémoire s’est vidée.

Je me suis réveillée à l’hôpital.

Le diagnostic était posé : amnésie partielle rétrograde.

Je n’étais plus en phase avec le temps.

Je  ne voyais plus rien.

J’étais comme vide de l’intérieur.

J’avais 40 ans.

Mon don de voyance s’était lui aussi dissous sous les coups.

 

 

Durant une année, vous avez vécu dans une sorte de « no man’s land ».

Dans mon livre, je raconte cette année entre parenthèses.

Le consultant qui m’avait agressée, m’ayant indemnisée (surtout pour acheter mon silence), je n’avais pas de réel souci d’argent.

J’ai alors navigué en eaux troubles, en quête de cette mémoire perdue. À la recherche de ma propre identité.

Je me suis installée un temps au Nord du Danemark, où j’ai vécu une sorte d’exil, en solitaire.

Depuis mon adolescence, j’écris mon journal de bord, journal intime. Comme un fidèle ami qui m’accompagne partout.

Ces cahiers/mémoires, je les ai apportés avec moi, au fond du Danemark.

J’ai passé mes journées à les relire, à essayer de me souvenir.

Rien. Aucune émotion.

Le temps passant, quelques images  me tombaient dessus, sans crier gare. Et puis de nouveau le néant.

En lisant ma cinquantaine de carnets, j’ai pris conscience de la richesse et de l’étrangeté de mon vécu,  de cette vie de femme voyante.

Hélas, je me confrontais toujours aux cornes du réel : je ne me souvenais pas des grandes lignes de mon existence.

Je suis revenue en France. Les êtres qui ont fait partie de ma vie, venaient me voir. Ils  ont pu constater les dégâts.

À leur contact, je cherchais tant bien que mal ce qui avait  pu nous unir. J’attendais l’étincelle. Elle ne venait toujours pas.

J’avais des rendez-vous réguliers avec le psychiatre qui me suivait depuis mon agression.

Je lui relatais mon quotidien.

Il m’écoutait avec bienveillance.

Il me rassurait.

Il m’expliquait que ma mémoire reviendrait…. quand je serai prête.

Je passais mes journées à relire ma vie, étrangère à moi-même.

Je mesurais la responsabilité qui m’incombait, avant l’agression.

Ces milliers de consultants, ces mains qui s’accrochaient à moi, à la recherche d’un espoir, d’une aide, d’une réponse.

Les mots dansaient devant mes yeux.

Je ne voulais qu’une seule chose : m’unir à celle que j’étais auparavant, et ne plus me retrouver sur ce round d’observation.

Durant cette année d’amnésie, j’étais toujours sollicitée par  mes consultants, ainsi que par des confrères mediums.

Je leur répondais  toujours : « non je ne vois plus rien ». En réalité, avec le recul, j’ai compris que vraisemblablement je n’avais plus envie de « revoir ».

Un temps pour soi

Cette amnésie me protégeait d’une certaine façon du monde extérieur.

Au creux de mon être, je savais pourtant qu’un jour, la médiumnité et la voyance referaient surface.

Tous les médiums vous le diront : ces facultés qui sont ancrées en nous, ne nous quittent jamais très longtemps.

Elles reviennent à la charge un jour ou l’autre, que nous le voulions ou non.

Je n’avais pas d’inquiétude sur mon devenir de medium.

Du coup, je prenais le temps.

Je savourais même le fait d’être anonyme.

Je relisais des chapitres  de ma vie : mon existence à Athènes à l’âge de trente ans, mes amours passés…

Ma valise était toujours prête, pour un autre voyage.

Je suis repartie au Danemark, puis en Afrique, en Italie…

Je me suis toujours considérée comme une apatride.

Partir me faisait du bien.

Je me suis mise à écrire.

À poser des mots sur mes maux et mes errances.

Ainsi est né ce livre que je présente aujourd’hui « Journal d’une voyante ».

Retour aux origines

En parallèle, je relisais ma vie, encore et encore.

Je décortiquais les événements qui avaient pu se graver sur les microsillons de ma mémoire.

Je me heurtais à un mur : tout ce qui avait trait à des origines polonaises restait flou.

J’avais envie de savoir, de remonter le courant pour atteindre la source.

Je suis partie à Varsovie, espérant détricoter les fils de la vie de mes ancêtres.

Dans mon livre, je raconte comment j’ai mené mon enquête.

Je me suis longuement promenée dans le cimetière juif de Varsovie.

La vie, la mort, tout se mêlait. J’étais tiraillée entre deux forces contraires.

Puis j’ai découvert l’origine des secrets de ma famille.

J’ai alors pu fermer la porte sur ce passé douloureux.

La renaissance au bout du chemin

Peu de temps après, je me suis installée à New-York.

Une ville où j’ai écrit un autre épisode de ma vie.

On m’a proposé de travailler pour une organisation (que j’ai rebaptisée pour le livre l’American Paranormal Society) analysant les différents phénomènes  paranormaux psychiques.

 

À New-York, la voyance est ludique et assumée.

 

Grâce à ce nouveau travail, j’ai retrouvé l’enthousiasme, l’envie.

Cette expérience m’a remise sur les rails.

Je me suis réconciliée avec moi-même.

Vos dons de voyance et de médiumnité sont revenus, ainsi que votre mémoire. Et vous avez repris votre activité de medium et de voyante…

Les mois ont passé.

Je suis rentrée à Paris, une ville d’attache. Un phare pour ainsi dire.

Mes facultés de médiumnité et de voyance, sont revenues sur la pointe des pieds, un peu comme des amis qui vous veulent du bien.
J’ai baissé la garde.

J’étais prête à les accueillir et à revivre avec elles.

Elles ont rejailli de pleins feux. J’étais heureuse.

J’ai repris mes consultations peu à peu.

 

J’ai réappris à aimer la voyance.

 

Je peux l’avouer,  j’ai eu la  peur au ventre lors de mes premiers rendez-vous en cabinet.

Je filtrais énormément, je prenais un maximum de  précautions pour assurer  ma sécurité.

Aujourd’hui, je travaille autrement.

Je consulte sur un rythme modéré. J’écoute ma petite voix intérieure.

Lorsque nous travaillons avec « l’énergie », il faut se préserver, et ne pas aller au-delà de ses limites.

Je l’ai compris à travers mon cheminement.

Chaque temps consacré à la voyance ou à la médiumnité, est précieux, sacré.

Je me concentre sur mon don.

Je  ne m’éparpille pas.

Je prends le temps. Je plonge  en profondeur.

 

Je consulte en cabinet et par téléphone.

 

J’éclaire aussi par mail. J’adore écrire, c’est pourquoi j’adore la voyance par mail.

Dans chaque consultation, je vais à l’essentiel.

Je cible les problèmes et les solutions qui vont se présenter.

Je mets en lumière les événements importants qui vont marquer les deux années à venir.

On dit de moi que je suis assez « cash ».

Je ne tourne pas autour du pot. J’assume ce côté franc et direct.

Mais je fais toujours attention à ne pas heurter.

Lors de mes consultations, je travaille avec mes ressentis, mes flashs et un jeu de 32 cartes qui me permet de dater plus précisément le temps.

Communiquer, transmettre, donner

Mon amour pour la voyance et pour la médiumnité s’est aussi conjugué avec l’écriture d’articles sur mon blog « Petites et Grandes Histoires de Voyance et de Médiumnité ».

D’entrée de jeu, ce blog dédié à la voyance, a attiré de nombreux lecteurs.

J’y aborde de nombreux sujets : le temps en voyance, comment communiquer avec ses défunts, le déclic affectif….

C’est une manière de transmettre certaines connaissances, d’apporter ma lumière sur des questions que tout le monde se pose.

 

L’écriture reste mon fil d’Ariane.

 

Je suis d’ailleurs en train d’écrire mon prochain livre qui parlera des vies antérieures. Ce thème est important pour moi. Il me passionne.

D’ailleurs, j’espère pouvoir organiser ultérieurement des ateliers, durant lesquels nous pourrons échanger, et travailler sur cette question de la réincarnation.

Il y a l’histoire de notre vie actuelle, et puis il y en a beaucoup d’autres…

Si nous admettons que nous revenons régulièrement sur terre depuis des siècles, nous n’avons pas fini d’apprendre sur nous-même !

Pour comprendre qui nous sommes, il faut connaître notre passé.

Croyez-moi, je sais de quoi je parle quand je vous dis cela ! (sourires)

 

Livre : Le Journal d’une voyante aux éditions Favre

 


 

Nathaly Bloch

Médium

Consultation en cabinet et par téléphone

téléphoneParis 11ème

sitewww.nathalybloch.com

téléphone06.33.45.86.06

adresse mailEmail

 

 

Partagez directement sur FaceBook

La Rédaction

Equipe rédactionnel du site Guide de la Voyance à votre écoute.

Contact : 01.75.43.91.17

https://www.guidedelavoyance.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *